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DOI: 10.1055/s-0033-1343671
Prise en charge nutritionnelle de patients hospitalisés pour un AVC
Introduction: Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la première cause de handicap dans le monde. Ils ont un impact sur le risque nutritionnel et les prises alimentaires.
Objectifs: Mesurer le risque de dénutrition et évaluer les apports protéino-énergétiques des patients hospitalisés pour un AVC.
Méthode: Le Nutritional Risk Screening (NRS) a été utilisé pour le dépistage nutritionnel de tous les patients admis à la Stroke Unit entre le 3 mars et le 28 avril 2012 (n = 97). Les apports alimentaires d'un sous-échantillon de 27 patients (tous ceux qui en étaient à leur 3ème jour d'hospitalisation un mardi ou un vendredi) ont été mesurés à 3 et 6 jours post-AVC. Des données anthropométriques, médicales, biologiques et nutritionnelles ont été recueillies et une mesure de composition corporelle par bio-impédance a été effectuée. La masse maigre a été exprimée sous forme d'indice et comparée aux normes locales. Les apports protéino-énergétiques ont été calculés à chaque repas sur la base de la pesée des ingesta. Ils ont été comparés aux besoins nutritionnels estimés avec la formule d'Harris et Benedict incluant des facteurs de correction (10% pour la thermogénèse et 10% pour l'hypermétabolisme). Le score de stress du NRS-2002 pour les AVC a été diminué à un point. Des statistiques descriptives (p < 0.05), ainsi que l'Odds ratio (IC = 95%) ont été utilisées pour les analyses.
Résultats: Parmi les 97 patients admis, l'âge moyen était de 71.3 ± 15.7 ans, l'IMC de 25 ± 5.2 kg/m2 et 34% étaient à risque nutritionnel (NRS >= 3). Chez 17% des patients du sous-échantillon, l'indice de masse maigre était inférieur au percentile 25. Les apports énergétiques étaient déficitaires de 25% (435 kcal/j) et 22% des sujet avait un apport énergétique < à 60% des besoins. Ce déficit était associé de manière significative avec la présence de fausses routes (p = 0.02, OR = 6, IC = 0.8 – 45). Le déficit protéique était de 30% (23 g/j), associé avec la nutrition parentérale périphérique (p = 0.01, OR = 13.3, IC = 0.9 – 196.4) et un BMI élevé (p < 0.01, IC = 1.5 – 7.9).
Conclusion: Un patient sur trois était à risque de dénutrition et un patient sur six était dénutri à l'admission. Le déficit énergétique et protéique était fréquent lors de la première semaine d'hospitalisation. Un dépistage systématique et une prise en charge multidisciplinaire, incluant une équipe
Conflit d'intérêt: Aucun