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DOI: 10.1055/s-0032-1308872
Commentaire de travail de S. Osborne et al., pp. 825
Publication History
Publication Date:
13 March 2012 (online)
Dans de nombreux pays il est recommandé de réaliser une procédure de désinfection des endoscopes avant leur première utilisation de la journée, la désinfection n'étant pas comme son nom l'indique une procédure de stérilisation et exposant ainsi à un risque de réinfestation.
Les auteurs ont réalisés une étude prospective sur 3 semaines de la qualité microbiologique des endoscopes dans un hôpital australien.
194 prélèvements sont étudiés après un délai entre la dernière procédure de désinfection et le prélèvement variant de 5 h 30 à 165 h.
Les cultures sont retrouvées positives sur 29 (15%) des échantillons. L'identification met 28 fois en évidence des microorganismes non pathogènes qui sont probablement des contaminants. Dans un cas, il est retrouvé des levures qui peuvent correspondre soit à un endoscope contaminé soit plus vraisemblablement à un contaminant provenant de la peau.
Les auteurs soulignent l'absence de croissance de germes pathogènes tels que des entérobactéries ou des Pseudomonas aeruginosa.
La qualité des procédures de désinfection associée à une formation rigoureuse du personnel comme cela est la règle en Australie peuvent expliquer l'absence d'entérobactéries sur les prélèvements. Concernant les Pseudomonas aeruginosa, la qualité de l'eau de rinçage et surtout l'utilisation systématique d'une injection d'alcool dans les canaux de l'endoscope à la fin de la procédure rendent compte de l'absence de contamination par ce microorganisme.
Ces résultats plaident en faveur de l'abandon de la procédure de désinfection réalisée le matin avant le premier examen.
Cette étude présente néanmoins quelques éléments de discussion:
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Il s'agit d'un travail monocentrique, dans un service d'endoscopie présentant une importante et fréquente utilisation des endoscopes.
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La haute qualité des procédures de désinfection déjà citée.
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La technique de laboratoire n'utilise pas une filtration sur membrane de l'ensemble de l'échantillon recueilli mais étudie seulement 10 ml qui sont centrifugés puis une partie du surnageant seulement est inoculé.
D'autres études utilisant une technique de laboratoire plus sensible et multicentrique sont souhaitables afin de confirmer ses premières données.