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DOI: 10.1055/s-0032-1306672
Commentaire de travail de J. M. Buscaglia et al., pp. 194
Publication History
Publication Date:
15 March 2012 (online)
L'entéroscopie utilisant l'overtube Spirus est une nouveauté qui a conduit à 2 publications récentes du principal spécialiste de la méthode, Paul Ackerman, dont l'une dans un précédent numéro d'Endoscopy. Cette nouvelle étude montre les résultats de cette méthode en phase d'apprentissage, dans le cadre d'une session de formation au Mexique de 33 endoscopistes internationaux expérimentés, sous la forme de 2 jours pour chaque participant, ayant conduit à la réalisation de 90 procédures chez 95 patients. La population des patients était particulière: 73% de femmes, un jeune âge moyen (48.8 ans), avec pour point d'appel principal des douleurs abdominales avec diarrhée (72% des indications, avec seulement 14% d'indications de saignement obscure) dans un pays o\`u le bilan par capsule endoscopique est très peu accessible. Il s'agit donc en pratique d'une population de personnes jeunes et sans gros risque lié au terrain, plutôt de type colopathie: le résultat est parlant puisque seulement 12% des patients avaient un diagnostic fait par l'entéroscopie. L'intérêt de ce travail réside donc surtout dans l'évaluation des complications et d'une courbe d'apprentissage. Il est intéressant de noter que dans 5 cas “l'amorçage” du grêle n'était pas possible (5%). Le temps complet de la procédure est un des éléments intéressants: en moyenne 34 minutes, avec une progression moyenne (dont la mesure reste un peu mystérieuse) de 262cm au-delà de l'angle de Treitz, donc théoriquement comparable à l'entéroscopie double ballon pour une durée d'examen largement inférieure. Les auteurs ont comparé les procédures réalisée à J1 de la formation (57) et à J2 (38): il n'existait par de différence concernant le temps moyen de procédure, mais en revanche la longueur d'insertion de l'endoscope était supérieure à J2, suggérant une courbe d'apprentissage très rapide (mais il s'agissait d'endoscopistes expérimentés). D'autre part, la principale complication était l'apparition de lacérations muqueuses, voire sous-muqueuses dans de rares cas. L'importance des lésions visibles après l'entéroscopie était gradée selon un score en 6 degrés (0: normal, 3: lacération superficielle, 5: perforation). Il n'y avait en fait aucune perforation et seuls 2 patients présentaient un score de 4 (lacération muqueuse profonde). Les 2 zones les plus fréquemment lésées étaient le pylore et l'angle de Treitz. Le score de traumatisme muqueux n'était pas supérieur à J1 par rapport à J2.Ce travail est donc positif et rassurant, mais on attend maintenant des séries suffisamment importantes réalisées par d'autres équipes dans le monde pour confirmer les données de l'équipe de Paul Ackerman