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DOI: 10.1055/s-2004-820728
L’endoscopie oeso-gastro-duodénale (E.O.G.D.) en France en 2003: résultat d’une enquête prospective nationale de la Société Française d’Endoscopie Digestive (SFED)
But: Le but de ce travail a été de décrire et quantifier prospectivement l’ensemble des endoscopies éso gastroduodénales (EOGD) réalisées en France en 2003. Matériels et Méthodes: Une enquête prospective a été réalisée en janvier 2003 auprès de l’ensemble des gastro-entérologues français (n = 2901). Elle a permis de recueillir les données concernant les EOGD effectuées sur deux jours ouvrables, fixés préalablement. 1031 participants ont adressés 6704 dossiers patients. L’échantillon était représentatif sur le sexe, l’âge, la région et le type d’exercice. Des extrapolations ont été réalisées sur la base des 2901 gastro-entérologues qui pratiquent des endoscopies sur le nombre de jours travaillés. Résultats: 1122010 EOGD ont été réalisées (plus 0,8% par année depuis 2001). Les indications principales étaient: douleurs épigastriques (38,3%), RGO (34%). Concernant les indications pour RGO, l’endoscopie était normale dans 28,4% des cas et montrait une pathologie de l’ésophage en relation avec le RGO dans 71,6% des cas. Toutes indications confondues, l’EOGD était normale dans 29,6% des cas et pathologique dans 69,7% des cas. Il y avait 0,6% d’échecs de la pratique de l’EOGD soit 7375 cas. La raison de l’échec était une mauvaise tolérance dans 73,2% des cas liée à l’absence d’anesthésie dans 79,1% des cas. Une coloration était associée dans 1,2% des cas, une biopsie dans 41,7% des cas et un clotest dans 1,6% des cas. Quinze pour cent des lésions de l’ésophage sont biopsiées, 95% des lésions de l’estomac sont biopsiées, 84% des lésions duodénales sont biopsiées. Un geste thérapeutique est associé dans 6,7% des cas: gastrostomie (22,5%), traitement endoscopique des VO (11,9%), dilatation oesophagienne (15,5%), polypectomie (12,2%), prothèse ésophagienne (9,5%), mucosectomie (1,5%), traitement endoscopique du RGO (0,3%). 25876 cancers ont été diagnostiqués moins ceux déjà diagnostiqués soit 4941:12632 cancers de l’ésophage, 4502 cancers du cardia, 4218 cancers du fundus, 3027 cancers de l’antre, 1397 autres. 10,5% des cancers de l’estomac diagnostiqués avaient des antécédents familiaux de cancers gastriques du premier degré. Une anesthésie générale délivrée par un anesthésiste était réalisée dans 57,9% des cas. Une sédation IV par un gastro-entérologue dans 3,1% des cas et pas d’anesthésie, ni sédation dans 39% des cas (moins 9,3% depuis 2001). L’anesthésie n’est pas délivrée pour une EOGD dans 50% des cas par indisponibilité d’un anesthésiste. Conclusion: Le nombre d’EOGD réalisé en France en 2003 augmente peu (0,8% par année depuis 2001). L’EOGD a permis le diagnostic ou la surveillance de 26000 tumeurs malignes de l’appareil digestif supérieur, la surveillanceou le suivi de 48000 E.B.O. Un cancer éso gastro duodénal est diagnostiqué dans 9% des cas entre 41 et 51 ans. 10,5% des cancers gastriques avaient des antécédents familiaux au premier degré de cancer gastrique.