Endoscopy 2008; 40(04): 451
DOI: 10.1055/s-0032-1306820
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Commentaire de travail de I. M. Gralnek et al., pp. 275

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Publication Date:
09 March 2012 (online)

I. M. Gralnek, S. N. Adler, K. Yassin, B. Koslowsky, Y. Metzger, R. Eliakim. Evaluation d'une capsule oesophagienne de seconde génération

L'examen de l'œsophage par capsule endoscopique (PillCam ESO) est en cours d'évaluation par plusieurs équipes dans le monde, et semble pour le moment apporter des informations plus intéressantes dans le cas d'une recherche d'hypertension portale que dans la situation d'une oesophagite peptique ou d'un endobrachyoesophage (EBO). Ce travail provient d'une équipe israélienne qui avait déjà rapporté des résultats préliminaires très encourageants dans la détection des lésions de la ligne Z d'origine peptique. L'étude concerne cette fois la seconde version de la capsule oesophagienne Given (PillCam ESO 2, amélioration de l'angle de vision, de la profondeur de champ, 15 au lieu de 14 images/seconde) testée chez 28 patients. Ces patients présentaient une pathologie oesophagienne connue ou fortement suspectée, de toute nature, peptique ou par hypertension portale. L'examen par capsule était comparé en aveugle à une oeso-gastroscopie classique. La visibilité de la ligne Z était satisfaisante (plus des ¾ visibles) chez 82% des patients. Quarante-trois images pathologiques étaient identifiées: 14 uniquement par la capsule, 13 par l'endoscopie seule, 16 par les 2 examens de façon concordante. Le type de lésions identifiées, et leur nombre par type n'est pas précisé dans l'article, ce qui est un peu surprenant. Par déduction, il semble que 14 patients présentaient un EBO en endoscopie, tous identifiés par la capsule, mais 5 autres patients avaient une suspicion d'EBO en capsule discordante avec l'endoscopie. Les résultats pour la recherche d'oesophagite ne sont donnés qu'en pourcentage (en étant conscient du faible nombre de cas). En pratique, cette étude laisse espérer que la nouvelle version de la capsule oesophagienne permet de mieux voir la ligne Z, mais ce travail manque un peu de clarté et il faudra attendre des études prospectives, sur un plus grand nombre de patients, et en vraie conditions de dépistage sur des patients non sélectionnés (reflux gastro-oesophagien clinique sans pathologie oesophagienne connue), pour savoir si cette nouvelle version améliore les performances de l'examen par capsule en pathologie oesophagienne peptique (sensibilité de l'ordre de 70% pour l'EBO, souvent moins bonne pour l'oesophagite).